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MORAHAN

13 Mai 2024

Arrivé au club fin décembre 2022 en provenance de Bristol (Angleterre), et en tant que joker médical de Gaëtan Germain, Luke Morahan a joué immédiatement avec l’Aviron. Mais seulement 3 matches. Notre arrière Australien s’exprime pour la première fois sur les raisons de sa longue absence.  


Luke, on ne vous a plus vu sur le terrain depuis 15 mois et la défaite à Toulouse le 4 février 2023, en raison d’un problème médical…

En fait, tout a commencé après ce match à Toulouse. Lors d’un entrainement j’ai ressenti quelque chose à un pied, je ne pouvais pas m’entrainer, je ne pouvais pas courir. J’ai passé plusieurs examens médicaux qui ont révélé la présence de thromboses vasculaires (caillots sanguins). Une intervention vasculaire et un traitement ont permis d’améliorer progressivement la situation. Mais, l’origine de ces thromboses n’est pas encore certaine. Pour éviter que cela ne se reproduise, je dois suivre un traitement médicamenteux qui contre-indique le moindre contact et donc ma présence sur les terrains de rugby. J’ai gardé ça pour moi et je ne voulais pas forcément que ce soit sur la place publique vu qu’il était possible que ça prenne du temps avant que je sache exactement ce qui m’arrivait. À cet égard, je remercie le club d’avoir respecté le secret médical, d’avoir protégé mon intimité et ma vie privée.


Vous arrivez en fin de contrat avec l’Aviron, vous ne rejouerez pas cette saison et vous avez 34 ans... Est-ce la fin annoncée de votre carrière ?

Il est plutôt évident qu’avec la fin de mon contrat, mon passage en France et à Bayonne en tant que joueur pro, se termine. J’ai un check up à faire au mois de juin après un an de traitement et je verrai avec le spécialiste ce qu’il en sera. Si je dois poursuivre le traitement, ce sera la fin de ma carrière. J’ai peut-être une infime chance de continuer à jouer mais pour le moment, c’est peu probable.


Quels souvenirs garderez-vous de votre aventure bayonnaise qui se sera limitée à 3 matches.

Les supporters se sont posés beaucoup de questions, et encore une fois, je peux comprendre leur frustration de ne pas me voir disponible et j’ai apprécié leur patience et leur compréhension, car cela a pris du temps. Côté terrain, Je suis arrivé à mi-saison, j’ai joué tout de suite et j’ai apprécié les trois matches que j’ai joué, contre Bordeaux (7 janvier 2023) Brive (28 janvier) et Toulouse (4 février), tous comme titulaire.  La suite a bien sûr été frustrante. Malheureusement, je n’ai pu jouer qu’une fois seulement à Jean-Dauger (contre Brive). Je garderai le souvenir de cette expérience vécue avec ce public passionné. Dès l’échauffement, l’ambiance, les chants, le début de la Pena Baiona, ça vous prend ! C’est l’une des plus belles ambiances rugbystiques que j’ai connues dans le monde, sans aucun doute ! C’était assez incroyable !

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